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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

"Les dernières pluies l’ont montré : Alger, une capitale délabrée, symbole de l’impunité des responsables" Par TSA

 

mercredi, 22 mai 2013 11:43 /Par Riyad Hamadi

    Amar Ghoul doit cesser de répéter, à chaque sortie sur le terrain, que les routes algériennes répondent aux normes internationales. Le ministre des Travaux publics l’a sans doute constaté hier mardi : quelques heures de pluie ont suffi pour paralyser le réseau routier de la capitale.

    Des centaines d’automobilistes se sont retrouvés bloqués sur la première rocade d’Alger, au niveau de Ben Aknoun ou à la sortie d’Alger-Centre.

    Les eaux pluviales ont complètement inondé la chaussée. Les réseaux d’assainissement ont été encore une fois incapables d’absorber les importantes quantités d’eau tombées du ciel. Les automobilistes ont dû abandonner leurs véhicules pour se réfugier sur des talus et des ponts. Le souvenir des inondations meurtrières de 2001 a ressurgi. Les responsables algériens n’ont pas appris la leçon et répètent les mêmes erreurs à l’origine de ce drame.

    Deux facteurs expliquent cette situation. L’absence d’entretien des avaloirs, aggravée par les chantiers interminables, comme celui de la plantation des palmiers dans le terre-plein central de l’autoroute reliant l’aéroport à Staouéli, et surtout le sous-dimensionnement des conduites d’assainissement destinées à la collecte des eaux pluviales. Les nouvelles routes, comme le dédoublement de la RN36 réalisé par ETRHB Haddad, deviennent de véritables piscines à chaque précipitation.

    Depuis l’arrivée à la tête du ministère des Travaux publics en 1999 de Amar Ghoul, les routes sont réalisées avec des études bâclées et un suivi complaisant. Confiée à des entreprises sans savoir-faire, la réalisation n’obéit à aucun critère technique, comme en témoigne l’état des routes algériennes, même neuves. Et même lorsque le gouvernement fait appel à des groupes étrangers, comme pour l’autoroute Est-Ouest, l’assainissement fait défaut et l’entretien aussi.

    Amar Ghoul doit aussi se rendre compte que la qualité des routes de la capitale est mauvaise. Des routes refaites il y a moins d’une année, comme celle reliant Bab El Oued à Bouzaréah par Beau-fraisier, sont déjà très dégradées. Les ruelles dans les quartiers populaires sont impraticables et leur état s’aggrave après chaque pluie.

    Outre Amar Ghoul, le wali d’Alger, Mohamed Kebir Addou, est aussi responsable de la situation catastrophique des routes de la capitale. En dépit des sommes colossales qu’il dépense, l’homme préfère soigner les apparences, en plantant des palmiers, en ravalant les façades des immeubles laissés par le colonisateur français et en entretenant uniquement les quartiers où habitent les diplomates étrangers et les hauts responsables de l’Etat. Dans les autres quartiers, la capitale est délabrée, étouffée par une urbanisation anarchique et incontrôlable.

    Chacun fait sa loi, dans son petit coin. Les promoteurs immobiliers, les entreprises de réalisation et de ramassage des ordures, Sonelgaz et la Seaal, Algérie Télécoms font ce qu’ils veulent, creusent des tranchées et les laissent ouvertes, délaissent des chantiers et n'enlèvent pas les gravats sur les bords des routes, qui bouchent les avaloirs et provoquent des inondations. La capitale donne l’image d’une ville à l’abandon où la population est livrée à elle-même !

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