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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

"Les méthodes de construction traditionnelles enrichissent les techniques d’architecture bioclimatique" par K. Daghefli, Horizons

 

L’architecture bioclimatique, les matériaux d’isolation thermique classiques et alternatifs, la construction Green et écologique ont été les thèmes choisis par les organisateurs dans le cadre des journées techniques du 15e Salon batimatec. Pour l’architecture bioclimatique, deux expériences ont été passées en revue à cette occasion, il s’agit de celle de l’Algérie et celle des Français. Mme Aïcha Boussoualim, Professeur à l’Ecole polytechnique et d’architecture et d’urbanisme d’Alger (EPAU), et qui travaille au sein du Laboratoire architecture et environnement, explique que l’idée de base de ce concept est de pouvoir "allier économie d’énergie et confort" et ce, en profitant de tous les aspects du climat. "Au départ, explique-t-elle, il y avait l’architecture solaire qui était un souci purement économique puis, à partir des années 80, on est passé à l’architecture climatique qui suppose le confort". L’idéal serait, donc, de redonner vie à la construction de type traditionnel. Celle-ci a permis aux architectes, aux designers "de tirer beaucoup d’enseignements" dans le domaine du bâti, précise-t-elle. En un mot, l’habitat climatique sera tout simplement "ouvert aux avantages du climat et fermé à ses inconvénients".

Prenant l’exemple du vent, la conférencière rappellera qu’il ne suffit pas de s’arrêter à son orientation dans la conception de l’ouvrage mais de voir aussi sa "fréquence, son intensité". C’est la même chose pour le soleil, ce n’est pas l’ensoleillement qui intéresse tant, mais "l’intensité qui est captée". Des paramètres qui ne doivent pas être négligés par nos architectes au même titre que la hauteur du soleil - qui diffère d’une région du Nord à celle des Hauts-Plateaux - et qui détermine l’installation des différentes ouvertures dans la construction. Des conférences de ce type, selon un autre intervenant, sont l’occasion pour nos architectes, bureaux d’études, industriels de vulgariser ces techniques et de "sensibiliser sur leur promotion". La plupart "ne sont pas connues" alors qu’il y a "beaucoup d’avantages économiques à en tirer", regrette-t-il. La tâche est facilitée, aujourd’hui, par la disponibilité de logiciels en "open source" qui assistent l’architecte dans sa conception.

Le salon a été l’occasion de voir plusieurs exposants, dans le domaine des matériaux de construction "plâtre, béton, faux plafonds", de s’intéresser à de nouveaux types de construction "légères, esthétiques, résistantes à l’eau et aux chocs".A ce titre, on rappelle l’initiative du Centre national de Recherche en industrie du Bâtiment (CNERIB) de montrer aux visiteurs un prototype de logement à efficacité énergétique financé par l’Union européenne. Ce dernier situé à Souidania (wilaya d’Alger) est "en cours de réalisation", nous a expliqué une représentante du CNERIB. Il a été construit avec du béton de terre stabilisée (BTS) - c’est-à-dire un mélange de terre et de 5 % seulement de ciment - et fonctionne à l’énergie solaire. Il sera développé à grande échelle dans les programmes de construction de logements en cours. Toujours dans le domaine de la construction de type climatique, il convient de rappeler l’initiative du groupe Lafarge, producteur de ciment qui devra lancer un lotissement dans ce sens, de concert avec la wilaya d’Alger. Ce même groupe compte lancer une école de formation pour les petits métiers comme la maçonnerie et ce, pour "une bonne utilisation des matériaux", a-t-on appris auprès d’un responsable.

K. Daghefli, Horizons

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