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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

" Linde Gas, les déboires d’une privatisation irréfléchie" par Salah (Le Soir d'Algérie)


 Jeudi 23 Février 2012

 

"Je travaille à Linde Gas Algérie (ex-ENGI). Cette entreprise qui englobe 10 unités de production à travers le territoire national a été vendue à 66% au groupe allemand Linde Gas contre 34 % (qui est un minimum de blocage soi-disant) au profit de l’État pour seulement 27 millions d’euros, alors qu’à titre d'exemple, Zidane a été au Real à 74 millions d'euros pour seulement 4 ans (comparez svp). 
Dans les colonnes d' El Watan daté du 19/06/2007, Peter stocks, membre du directoire de Linde, dira en répondant à la question : «Concrètement, qu'est-ce que Linde va apporter à l'ENGI ?» : «Linde va tout d'abord investir des sommes importantes pour améliorer les unités de production et développer leurs capacités, et par la suite, nous attaquerons le volet formation qui est tout aussi important. Notre objectif, pour ce qui est de la formation, c'est d'amener les collaborateurs de l'ENGI au même niveau de standard que nous avons dans l'ensemble du groupe. Linde Algérie est une entreprise algérienne et sera à terme managée par des compétences locales. Il est important donc que nous développions les individus à une très longue expérience en Europe de l'Est, et nous voyons beaucoup de similitudes entre le développement de l'Algérie et les pays issus de cette région. Nous comptons donc appliquer ce qui a fait notre succès dans ces pays-là en matière de développement des ressources humaines.» Depuis la signature de ces accords, l'entreprise a fait un énorme recul en matière de production. Il fut un temps où l'ENGI faisait des excédents de production qu'on vendait à la Tunisie et au Maroc avant la fermeture des frontières, et ce, parce que l'entreprise a changé complètement de vocation. D'une entreprise qui fait la production et la distribution des gaz à une entreprise «import/import» : maintenant, ils ramènent l’oxygène de la Tunisie et même d'Inde et malgré cela l’État a été forcé d'acheter du protoxyde d'azote de la Jordanie en 2009 (un stock d'un an, svp) après une forte pénurie qui a touché nos hôpitaux. Rien de ce qu’a dit M. Peter Socks n'est réalisé : ni formation, ni nouvelle technologie ni «Amar Bouzouar» (désolé pour le terme). Pire que ça, toutes nos installations sont sous-utilisées pour justifier l'importation :
- une politique de harcèlement moral est pratiquée à l'encontre des travailleurs ; 
- licenciement abusif des effectifs ; 
- pousser les travailleurs au départ volontaire pour recruter d'autres par contrat CDD ; 
- recrutement des cadres déjà retraités à des sommes inimaginables alors que pour les ouvriers et l'ensembles des travailleurs, les salaires demeurent inchangés ; 
- fermeture d'installations jugées dangereuses (ateliers d’acétylène de Reghaïa, Annaba et d'autres ...) ; 
- et le plus important est l’installation d'une fabrication d'un gaz très dangereux (Oxyde éthylène) dans l'opacité totale. 
Actuellement, il y a une grande pénurie d’acétylène sur le marché et, plus grave, d’oxygène car deux installations (Reghaïa et Arzew) sont en panne. Durant la grève que les «hommes» ont faite, la situation de l’ENGI a été expliquée à tout le monde et notamment à Sidi Saïd. Mme Louisa Hanoun a jugé la privatisation de l'ENGI comme un «crime et un choix irréfléchi». Je travaille à la direction de Kharouba et je suis déprimé de voir ces investissements dilapidés. Ces réalisations ont été faites avec mon argent, celui de mes enfants et de tous les Algériens." 
Salah

 

J'ai reçu un message aujourd'hui d'un employé de cette société :

"Je travaille à Linde gas Algerie,cette entreprise conditionne l'oxyde d'ethylene perimé et d'autre gazs sans analyses, même l'oxygene médicale aux hôpitaux".

Karim Tedjani

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