ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )
27 Juin 2013
La distinction de l’Algérie par la FAO pour avoir réalisé, avant 2015, le premier Objectif du millénaire pour le développement des Nations unies (OMD1), fixé initialement pour 2012, portant sur la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim, va à un effort collectif, et atteste qu’on est sur la bonne voie.
«C’est un appel à la reconnaissance de l’effort accompli, mais également un appel à plus d’efforts en ce qui nous concerne.» Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, qui est revenu, hier, sur la 38e conférence de la FAO à Rome, a affirmé que cela veut dire que «nous sommes à la recherche de systèmes alimentaires durables». Une entreprise qui, a-t-il souligné, «touche du travail, au niveau d’une famille, pour s’assurer une sécurité alimentaire, jusqu’au grand débat de l’heure, autour du développement durable, de la préservation des ressources et des capacités de reproduction».
La question a trait également «au débat des grandes nations quant à la mise en place de systèmes de régulation pour atténuer les effets de la volatilité des prix, la lutte contre le gaspillage des produits alimentaires, la prévention contre de la sécheresse, sur le comportement nutritionnel et la lutte contre le gaspillage, thème central de la journée mondiale de l’Environnement, le 5 juin.
«Des thèmes qu’il fallait aborder frontalement», a-t-il indiqué. Le ministre, qui était hier «L’invité de la rédaction», de la Chaîne III, ajoute que «notre principe est que le développement ne peut être durable que s’il touche l’ensemble des territoires, pour justement mettre en avant cette notion d’équité. Aussi, le développement durable est un concept plus vaste qui touche également l’espace rural». «En fait, dès qu’on a réglé les problèmes de base, libéré les initiatives, on se rend compte qu’il y a une marge de progrès énorme, que le tissu des industries agroalimentaires est encore insuffisant, d’autres terres qui restent encore à valoriser, d’autres méthodes à introduire, que la mécanisation doit être menée de manière intelligente et ciblée.
C’est cette dynamique qui a donné une croissance en moyenne annuelle de 13,8%, ces quatre dernières années.
Il faudra situer ce mouvement dans un système de production alimentaire durable, ce qui interpelle beaucoup de catégories d’intervenants et d’institutions», constate le ministre.
«La question consiste à savoir si l’on sera capables d’introduire les nouvelles technologies pour produire autrement, préserver la qualité de nos produits, produire plus en respectant les équilibres écologiques. Il s’agit-là d’un véritable challenge, un véritable projet pour au moins une génération», a-t-il affirmé. L’avantage est que «nous avons encore une base agricole, une chance que 40% de la population vive dans le milieu rural. C’est un milieu qu’il faut préserver, une politique d’aménagement à préserver, en plus de cette possibilité de mettre en valeur de nouvelles terres agricoles, 500.000 hectares étant en cours de mise en valeur». Pour les 10 prochaines années, tout son mouvement positif aura certainement son rôle dans la dynamique économique et sociale du pays.
Transformation : beaucoup reste à faire
Les choses s’améliorent, mais il faut densifier le réseau, valoriser la production qui doit également être bien conservée. «Il faut que les efforts des agriculteurs soient relayés par les efforts de ce sous-secteur», relève le ministre qui plaide pour des «actions de proximité plus denses». L’exemple de la pomme de terre est édifiant. «Des agriculteurs d’Aïn Defla et de Mostaganem ont exporté quelques quantités vers l’Espagne. Ils auraient pu exporter beaucoup plus, mais le handicape résidait dans l’insuffisance des unités de calibrage et d’emballage. Certains ont commencé à installer des unités et nous les auront pour la saison prochaine. Mais si on les avait maintenant, les agriculteurs auraient pu valoriser mieux leur production. Ce n’est pas de gros investissements, mais il s’agit d’une multitude de petites réalisations qu’il faut multiplier. Concernant la subvention de certains produits alimentaires, le ministre précisera qu’en termes de ressources mobilisées par l’État, les subventions des produits alimentaires ne représentaient que 1,1 à 1,3% du soutien global. Ces subventions ne doivent mettre en danger le développement de la production nationale.
Que ce soit au titre de l’importation ou de la politique de subvention, il ne faudrait pas que ces actions soient des handicaps pour le développement agricole local.» Aussi, il faudra concilier la politique pour aider les bas revenus et encourager les producteurs.
«C’est une politique qui est en négociation constante pour trouver cet équilibre», dit le ministre. Concernant le pain, M. Rachid Benaïssa estime qu’«il faut travailler de manière professionnelle et à tous les niveaux.
Ce n’est pas une question de pour ou contre l’option de subvention du prix du pain, car si les acteurs travaillent d’une manière professionnelle, chacun trouvera la marge qu’il faut pour réduire les pertes et chacun gagne dans cette dynamique». Sur un autre registre, le ministre a rassuré sur la disponibilité des produits alimentaires durant le Ramadhan, «à des prix équilibrés».
«C’est cela le système de régulation. Cela dit, le prix implique l’offre, la demande, mais aussi le comportement. On n’a plus de pénurie dans les produits. Au contraire, on est en train de dénoncer le gaspillage et la perte de produits. Jusqu’à maintenant, la demande est équilibrée ; dans quelques jours, elle va peut-être augmenter.
Donc, il n’y a aucune raison pour qu’on se mette à spéculer», commente le ministre. Abordant la campagne moisson-battage, le ministre précise qu’en agriculture, «il faut toujours attendre la fin».
C’est vrai qu’on a eu une pluviosité pas très favorable, notamment dans certaines régions, «mais, d’une manière générale, nous aurons une bonne campagne céréalière», a-t-il rassuré.
D. Akila