17 Septembre 2012
De l’avis des riverains, cela est la résultante des effets conjugués du laisser-aller d’une administration aux antipodes de la chose environnementale et d’une gestion catastrophique des déchets domestiques confiée à un service de voirie obsolète, car démuni de moyens matériels.
En matière de salubrité, la ville de Mila est loin d’honorer son statut administratif de chef-lieu de wilaya. Censée être la vitrine de la région, cette ville présente plutôt une sinistre image qui tranche sévèrement avec celle de modernité qui lui est attribuée dans les discours des officiels. Mila, qui n’est au demeurant qu’une petite ville, donc facilement gérable en principe, s’illustre tristement par la dégradation effrénée de son cadre de vie, à telle enseigne qu’on ne peut plus y trouver un coin qui mérite d’être qualifié de propre. En effet, le visiteur de la ville aujourd’hui ne peut que rester hébété, le souffle coupé, devant la clochardisation de la cité. De quelque côté où le regard se tourne, c’est le même spectacle ahurissant des tas d’ordures ménagères jonchant les rues. De l’avis des riverains, cela est la résultante des effets conjugués du laisser-aller d’une administration aux antipodes de la chose environnementale et d’une gestion catastrophique des déchets domestiques confiée à un service de voirie obsolète, car démuni de moyens matériels.
Ce qui se répercute négativement tant sur le cadre de vie que sur la santé publique. Le promeneur qui longe la rue Bouttout, où sont concentrés des dizaines de cabinets de fonctions libérales, la cité Bensalah, toute proche, ou encore la pénétrante nord de la ville, où sont implantés le lycée Abdelhafid-Boussouf, le CEM Benamira et l’UFC entre autres, ne peut rester indifférent aux amas de détritus qui dénaturent ces espaces, les odeurs nauséabondes qui empoisonnent l’air et les essaims de mouches, de moustiques et de guêpes bourdonnant leur éternelle symphonie au-dessus des ordures.
En effet, au beau milieu de la cité Bouttout, se dressent à longueur de journée, comme en rase campagne, deux monticules d’ordures que les services de voirie ne font disparaître plus ou moins complètement que le soir venu. Dans l’environnement des établissements scolaires jouxtant la pénétrante nord, c’est le même topo : les chapelets de tas d’ordures sont visibles jusqu’aux portes de ces institutions fréquentées par des centaines de collégiens, de lycéens et d’universitaires de l’UFC. Bref, la situation est telle que Mila, appelée capitale de l’eau par les officiels, risque d’être traitée, un jour, de capitale des…
K B
Par : Kamel BOUABDELLAH