ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )
7 Août 2012
Sur cet axe routier très fréquenté, on jette ses ordures d’une manière sauvage, les usagers témoignent que des automobilistes jetteraient des sacs poubelles à travers les fenêtres de leurs véhicules, sans aucun état d’âme.
Tout cela a engendré des décharges sauvages énormes, comme c’est le cas du dépotoir au lieudit Sebt aqdim dans la commune d’Amizour.
Et c’est le même topo le long de cette route nationale qui est devenue un réceptacle d’ordures et de déchets en tous genres. Dans la commune de Tala hamza, et suite à une opposition des riverains à l’installation d’une décharge communale, les immondices se sont accumulées en cette période de chaleur à plusieurs endroits de la commune, les déchets ménagers jonchant même la chaussée, dégageant des odeurs qui soulèvent les coeurs. A Barbacha, à l’autre bout du sud de la wilaya de Béjaïa, ce chef-lieu de daïra est cerné d’immondices et d’ordures et des décharges sauvages pullulent bien que plusieurs poubelles collectives y soient installées . Quant à Amizour, située entre les deux communes sus-nommées, elle n’est pas épargnée. Cette ville, jadis d’une propreté irréprochable, croule sous les ordures. D’ailleurs, le wali actuel de Béjaïa, lors de sa première visite en mars 2011 à cette municipalité, la qualifia devant les responsables locaux et les citoyens de ‘’ville sala’’.
A l’extérieur de la ville comme à l’intérieur, la saleté est omniprésente. Oued d’Amizour qui coupe la ville en deux parties est devenu un vaste dépotoir d’ordures ménagères, de sacs en plastiques, dégageant des odeurs nauséabondes. Le P/APC de cette commune affirme que ce cours d’eau, souvent à sec, a fait l’objet d’études, pour sa canalisation et son bétonnage sur 3 Km, sans qu’elles soient suivies d’effets. Pourtant, ces tonnes d’immondices obstruant le lit de l’Oued pourraient provoquer des inondations en cas de fortes crues. Au centre-ville, même le tribunal, saccagé et brulé lors des émeutes de janvier 2011, a été transformé en un dépôt d’ordures. Il a fallu en fermer complètement l’accès pour éviter qu’il ne devienne une décharge à moins de 5 mètres du siège de l’APC. Les magnifiques paysages de ce côté de la Soummam deviennent une véritable bombe à retardement, avec tous les risques que ces déchets font courir à la santé des citoyens et à l’environnement. Ces décharges sont également de potentiels foyers d’incendies et nids de microbes et de bactéries, néfastes pour la santé publique.
Sachant que la gestion des déchets incombe aux collectivités locales, l’on peut déduire l’incapacité des services communaux de faire face au problème de gestion de ces ordures. Salem Mameri, Maire d’Amizour nous a indiqué que l’Etat a dépensé des sommes faramineuses pour la gestion des déchets, «hélas, cela n’eut aucun effet», regrette-t-il. Notre interlocuteur soulève toutefois divers problèmes pouvant expliquer cet état de fait. Il parlera de fréquentes oppositions de citoyens aux différents projets de création des CET, comme ce fut le cas à Amizour, l’absence de la police de l’environnement au niveau des daïras et communes ainsi que les moyens dérisoires dont disposent les APC : «Notre commune est vaste, avec ses 100,7 Km carrés, divisés en 8 secteurs, mais elle ne possède que 2 camions à bennes tasseuses et avec une dizaine d’agents et éboueurs qui ne peuvent faire face à ces tonnes de déchets quotidiens». Les pouvoirs publics doivent s’alarmer du danger multi facettes qui ne pourrait entraîner des dépenses énormes et inutiles si des maladies se manifestaient et si la pollution venait à empoisonner durablement les sources d’eau et les champs agricoles. Alors qu’il serait plus facile d’endiguer le phénomène à sa racine, en œuvrant pour une bonne gestion des ordures. Nadir Touati