L’un des signes qui montre que l’intermède GNL 16 est bien fini à Oran s’étale chaque jour un peu plus dans les rues d’Oran.
Alors que les grosses chaleurs se sont déjà installées, les immondices pullulent un peu partout y compris dans les principales artères de la ville. Que dire alors des quartiers où se trouvent de grands ensembles immobiliers à l’image de Grand terre, cité la Fontaine, Bel Air, etc. Il en est de même pour chaque point de vente et marché qui ont droit à leurs dépotoirs sauvages. Les monticules d’ordures et de détritus atteignent, dans certains endroits, des hauteurs qui prouvent qu’aucun ramassage n’a été effectué depuis plusieurs semaines. Pourtant, les services de la division d’hygiène des 12 secteurs urbains que compte la ville d’Oran assurent avoir éradiqué pas moins de 90 décharges sauvages durant le mois de mai. Dans certaines rues d’Oran, le long des trottoirs refaits tout récemment, les passants constatent une masse compacte noire et nauséabonde collée au sol. Ce sont là les résidus d’eaux usées… Pour les autorités locales des efforts considérables ont bien été fournis notamment avec les chantiers «Blanche Algérie», mais ils déplorent l’absence totale de civisme et de respect des citoyens qui contribuent à la dégradation continue de l’hygiène et à l’insalubrité de la ville. Dans ce contexte, comment ne pas s’étonner qu’Oran détienne un lamentable record de morsures de rats et autres animaux errants, soit une moyenne de 198 morsures par an, et que dire des maladies, les zoonoses, qui sont en constante augmentation. L’autre point noir est l’incapacité des collectivités locales à mettre en place un système moderne et efficace de collecte des ordures. Les études, quant à la mise en place d’un schéma directeur de la collecte des déchets, ne se comptent plus ces 10 dernières années, toutes payées rubis sur l’ongle et pourtant le constat reste toujours le même. S’agit-il d’un problème de compétence ou de volonté politique ? s’interrogent les Oranais. Pour un sociologue, le comportement social et psychologique des citoyens sur cette question est une forme de réponse à leur exclusion des choses de la «Cité». Dès lors, la situation n’est pas près de s’améliorer.
Faycal M
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