ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )
8 Novembre 2013
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Aïssa Bouziane mardi 29 octobre 2013 16:16
Les fellahs peuvent toujours compter sur les barrages hydrauliques pour compenser la faible pluviométrie (DR)
Il n’y a pas eu de pluie durant les mois de septembre et octobre. Une situation qui n’inquiète pas pour autant les fellahs et les autorités.
Les premières pluies sont attendues cette fin de semaine en Algérie. A partir de mardi, le temps devrait progressivement se rafraîchir, pour donner les premières pluies dans la nuit. La journée de mercredi devrait connaitre de fortes précipitations, avant le retour du soleil pour quelques jours encore, selon Météo Algérie. Mais il s’agit des premières pluies d’un automne qui s’est avéré particulièrement sec. A un point tel que le ministère des affaires religieuses a organisé, samedi dernier, une prière de l’istisqa (invocation de la pluie).
Cette sécheresse n’est pas exceptionnelle, mais il est rare d’avoir deux mois, septembre et octobre, aussi secs, selon un météorologue. Ce qui a aggravé la situation, dit-il, c’est cette vague de chaleur qui a sévi en octobre, et qui a poussé les températures nettement au-dessus de trente degrés. La combinaison entre l’absence de pluie et la chaleur donne l’impression d’une sécheresse exceptionnelle.
Paradoxe, la sécheresse qui sévit depuis des mois ne semble pourtant pas inquiéter les fellahs, ni les responsables du secteur de l’hydraulique. Chez les fellahs, qui s’habituent à un hiver de plus en plus court, la saison des labours n’a pas vraiment commencé. Ils commenceront à s’inquiéter si la sécheresse perdure encore pendant plus d’un mois. Pour l’heure, ils sont contraints d’irriguer de manière plus intense les cultures maraîchères, ce qui augmente les coûts de production, mais ne menace pas la récolte.
Réserves consistantes
D’un autre côté, la persistance d’un temps sec et chaud provoque un pullulement de certains insectes, qui contraint les fellahs à utiliser davantage d’insecticides. Mais dans le même temps, la chaleur empêche la propagation du mildiou, le plus redouté des fléaux chez les fellahs.
Du côté de l’administration, on ne se montre pas inquiet non plus. Les barrages sont pleins. Le taux de remplissage est au-dessus de 70%. Les réserves permettent de couvrir plusieurs mois, y compris dans l’hypothèse où il n’y aurait pas de nouveaux apports. Or, note un cadre de l’hydraulique, le maillage du pays, avec tous les barrages disponibles, permet de collecter des quantités d’eau importantes à la moindre pluie.
Durant l’hiver 2012-2013, le nombre de journée de pluie a été limité, mais les réserves n’ont jamais été aussi élevées, a indiqué un météorologue à Maghreb Emergent. Une bonne journée de pluie peut constituer un apport conséquent pour les réserves, avec ces pluies violentes qui semblent se généraliser ces dernières années. Même si pour les céréales, tempère-t-il, il est préférable d’avoir des pluies à intervalle régulier.