ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )
28 Juin 2013
Comme une fatalité à laquelle on s’est habitué. A coup de sacs en plastique largués sur le sable ou la roche, les plages algériennes, le long des 1.200 kilomètres de littoral, comptent parmi les plus sales au monde. Un constat amer qui ne risque pas de changer malgré les efforts soutenus de nettoyeurs bénévoles.
Bouteilles en plastique, sachets d’emballage, débris de verre, canettes, mégots, pneumatiques etc. A perte de vue, sur le littoral algérien, des amas de détritus négligemment abandonnés par les baigneurs et promeneurs. Des décharges sauvages qui offrent un visage affligeant de l’Algérie, à la nature pourtant diverse et inépuisable. Un mal qui ronge surtout l’écosystème algérien. Ces déchets mettront effectivement une éternité à se dégrader, demeurant ainsi une source de pollution inquiétante de la mer Méditerranée. « La vie dans la mer est en train de disparaître », témoigne Billel Bakiri, président de l’Association algérienne pour la conservation et la protection du littoral. Ce pêcheur amateur raconte combien l’odeur et l’épuisement des ressources maritimes l’empêchent, lui et ses amis, de pratiquer sa passion.
Contre cette détérioration de l’état de propreté du milieu marin, un groupe de citoyens algériens se mobilisent depuis une vingtaine d’années. Depuis début 2013, plus de 6.500 projets relevant du programme d’assainissement et de nettoiement « Blanche Algérie » ont été lancés à travers tout le pays, a indiqué le 6 mars dernier Souk Ahras, le directeur général de l’Agence de développement social (ADS). Et pour ce faire, l’ADS ont eu recours aux jeunes sans-emplois. Ainsi plus de 1.600 jeunes chômeurs ont été recrutés dans la wilaya d’Oran pour embellir les plages.
Par ailleurs, le coup d’envoi de la 9ème édition des Éboueurs de la mer, lancée comme chaque année par la Radio nationale à la veille de chaque saison estivale, a été donné le 25 mai dernier. Munis de râteaux et de gants, une équipe de plus de 31.000 « éboueurs de la mer », répartis sur les 14 wilayas côtières du pays, ont ramassé jusqu’à 1.757 tonnes de détritus ce jour-là.
Pour Billel Bakiri, le comportement profondément anti-écologique et anti-civique des Algériens est en cause. « Il y a un gros problème d’éducation dans ce pays. Il faudrait sensibiliser dès le plus jeunes âges les Algériens sur les questions environnementales », estime l’amateur de pêche, qui dit apprendre à ses petits bouts l’importance de respecter la nature.
Au regard de l’état d’insalubrité de ses plages, le surnom d’Alger la blanche peut en faire rire plus d’un aujourd’hui. D’ailleurs, selon l’enquête internationale Mercer 2012 sur la qualité de la vie, la capitale algérienne se retrouve à la 179ème place sur 221 villes où il fait le moins bon vivre.