8 Avril 2013
07 Avril 2013 09:50
Par : Kamel BOUABDELLAH
L’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Mila, issue des élections de novembre dernier, tient, à partir de ce mardi et pendant trois jours, sa première session ordinaire pour l’année en cours.
Plusieurs gros dossiers, celui de l’hydraulique, du logement, de l’éducation et de la santé publique, seront décortiqués. Les élus ont planché en plénière, lors de la première journée, sur le dossier de l’hydraulique.
Il en ressort que, malgré les apparences de bonne santé économique, ce secteur névralgique est loin de se porter réellement bien. Et pour cause, l’ADE, l’unique producteur et fournisseur de l’eau à l’échelle de la wilaya, se trouve dans une situation de déficit endémique. En effet, selon un rapport présenté devant l’APW, l’unité ADE de Mila accuse un déficit de plus de 24 milliards de centimes.
Ce manque à gagner est généré, souligne le rédacteur du document, par le grand écart entre le prix de revient du mètre cube d’eau et le prix de vente pratiqué par l’entreprise. “Le mètre cube d’eau revient à 40,09DA, alors que l’ADE, en se conformant aux prix définis par le gouvernement, le vend entre 15 et 18 DA, ce qui a provoqué un cumul de déficit de l’ordre de plus de 24 milliards”, lit-on dans le document de référence.
Soulignons que l’unité de l’Algérienne des eaux a toujours été déficitaire depuis sa création en 2007. L’auteur du document présenté devant l’APW met en exergue cette constante, chiffres à l’appui. “Le déficit de l’entreprise était de 9,5 milliards à sa création en 2007, avant de passer à 9,6 milliards une année après, puis à 10,7 milliards en 2009, 18,2 milliards en 2010, 17,8 milliards en 2011 et enfin à 24,4 milliards en 2012”, écrit-il.
Mais si cette situation est générée par le grand écart entre les prix réglementés de l’eau et le coût excessif de sa production, l’ADE fait face, par ailleurs, à quelque chose qui s’apparente à l’arnaque pratiquée sur elle par des collectivités locales. Notre source affirme que pas moins de 34,5 milliards de créances sont retenus par une vingtaine d’APC qui, pour une raison ou une autre, refusent de régler la facture de consommation d’eau. A la tête de ces communes mauvais payeurs, on retrouve celle de Zeghaïa qui retient à elle seule 11,5 milliards, suivie par les communes de Sidi Merouane et de Mila qui se sont respectivement endettées auprès de l’ADE de 2,7 milliards et 1,1 milliardde centimes.
“Ainsi, cette situation n’est pas pour faire l’affaire d’une grande entreprise comme l’ADE qui a sur la planche une multitude de grands projets”, conclut-on. Il est à signaler que la journée de mercredi a été consacrée à l’étude des dossiers de l’éducation, du logement et de la santé.
K B