ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )
8 Juin 2014
Ce jeune homme et sa soeur Nejma, membres de l'AIESEC Blida, représentent bien cette jeunesse algérienne, instruite et éco responsable, qui veut prendre en main son destin... (Photo: Tedjani K.)
Il y a cinq ans de cela, lorsque je me suis aventuré pour la première fois sur les sentiers de l’exploration de la sphère écologique en Algérie, on m’avait prédit, bien des fois, que j’allais m’enfoncer dans un désert.
Mais, j’étais déjà convaincu, alors, que de tels préjugés appartenaient au passé. Il ne faut pas sous-estimer l’amour viscérale et sincère que les Algériennes et les Algériens éprouvent pour leur nature. J’ai depuis parcouru, je pense, suffisamment de chemins, rencontré d’acteurs de cet éveil en douceur, pour affirmer sans la moindre hésitation que l’environnement est devenu en Algérie un sujet qui intéresse les jeunes. Qui passionne de plus en plus, mais, malheureusement, qui fâche aussi…
Mestek Lamine, un jeune politologue natif de Blida, ainsi que certains membres du très dynamique AIESEC de sa wilaya, sont résolument de ceux qui partagent cet enthousiasme. C’est un incendie dans le fabuleux parc national de Chréa qui les a alertés sur la nécessité d’organiser ce rendez-vous annuel. Ils l'ont espéré comme un pôle rassembleur pour toutes les bonnes volontés , les talents, ceux qui se sont mobilisés à travers tout le pays pour militer en faveur de la protection et de la préservation de l’environnement en Algérie.
C’est une écologie citoyenne, sans couleur politique, qui agit localement pendant que l’Algérie politique, elle , ne pense globalement qu’au développement. Un progrès à rebours. Une voie qui été s’est révélée pourtant si écocidaire, pour la nature et la santé des citoyens de nombreux pays dévellopés. Les pays qui semblent lui servir d’exemple, l’incitent à reproduire leurs erreurs, leurs proposent même le remède à la maladie qu’ils ont crée de toute pièce : un capitalisme sauvage près à tout raser sur son passage pourvu que le pétrole et les dollars coulent à flot dans les mains d’une petite minorité cupide, au mépris du bien-être du reste de la population.
« Au delà les paroles », l’intitulé du TEDx qu’ils ont organisé cette année pour la seconde année consécutive, est un slogan qui parle de lui-même. Il ne suffit plus d’être un sympathisant de la nature algérienne. Chacun d’entre nous se doit de militer pour que les choses évoluent vers le meilleur et non le pire comme cela est malheureusement le cas pour cette année.
En effet, l’annonce officielle de l’exploitation du gaz de schiste dans notre pays, les pires rumeurs qui circulent sur la défiguration de certains des plus beaux parcs nationaux de la zone littorale du pays, et tant d’autres mauvaises nouvelles pour l’écologie de notre pays , contrastent sérieusement avec les nombreuses initiatives locales qui s’ébranlent chaque jour un peu plus à travers notre vaste et magnifique territoire. Il ya un énorme contraste entre la politique de nos dirigeants vis-à-vis de notre nature, et les aspirations d’un nombre de plus en plus grandissants de citoyennes et citoyens.
Le temps n’est plus à la simple parole. C’est une évidence. Même si ce sont les mots qui véhiculent les idées, qui les propagent dans la tête des citoyens, ils ne suffisent plus…Il faut agir, et surtout ensemble…
C’est donc à des speakers qui ont dépassé le stade de la parole que le TEDx de Chréa 2014 a voulu donner une tribune de qualité auprès d’une audience qui a été triée sur le volet tant cet évènement attire de plus en plus de curieux depuis sa première édition en 2013.
Pour avoir vécu cette conférence autant en tant que participant et témoin, je peux vous assurer que lorsque l’on ressort d’un TEDX, on se sent Un peu moins seul dans son combat. On y entend les témoignages de gens sincères, investis corps et âme dans la mission qu’ils se sont imposés. On se sent écouté par une audience animée par les mêmes préoccupations et ambitions pour la nature de notre pays. C’est au sein d’une véritable ruche de bonnes volontés que l’on évolue durant toute la journée. On y apprend aussi comment mieux véhiculer ses idées, concevoir avec plus d’efficacité un Slide et animé sa présentation…
Au-delà des mots, donc, il y a des femmes et des hommes qui agissent, souvent avec des gestes simples. Mais si tout le monde dans ce pays en faisait autant, ces petits riens deviendraient un grand tout , une force d’action et de conviction dédiée à assurer La condition primordiale pour bien vivre dans son pays et le reste du monde : un environnement sain…
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