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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

"Timgad… les balcons de Ghouffi Tourisme, dites-vous !"par RACHID HAMATOU

 


Les deux vallées Ighzar a Melal et Oued Abdi recèlent un nombre impressionnant de sites naturels, édifices, monuments et autres curiosités de toutes les époques de l’histoire de l’humanité.

Les Aurès, en général, et Batna, en particulier, possèdent un patrimoine historique et culturel exceptionnels. Il n’y a pas moins de 19 monuments et sites classés dont certains sont patrimoine universel à l’exemple de Timgad où les balcons de Ghouffi.
Le circuit Aurès est mondialement connu et ce depuis très longtemps. Les deux vallées Ighzar a Melal et Oued Abdi recèlent un nombre impressionnant de sites naturels, édifices, monuments et autres curiosités de toutes les époques de l’histoire de l’humanité.
Le circuit, qui constitue une boucle de plus de 200 kilomètres, offre aux visiteurs des vues imprenables comme les gorges de Tighanimine, le village de Mennaâ, des constructions et des bâtisses que l’architecture moderne considère comme référence dans le domaine de l’habitat et de l’urbanisme au grenier de Baloul, mais aussi une faune et une flore des plus riches et aussi des plus curieuses, où le pin côtoie le palmier.
Ceci pour le patrimoine et richesse qui peuvent constituer une attraction et un argument de taille pour faire venir les touristes de l’intérieur du pays ou de l’étranger. Malheureusement, ce n’est pas la ruée, même si nos différents interlocuteurs et intervenants du secteur parlent d’une petite embellie qui peut devenir grande, si d’autres facteurs suivent et viennent renforcer le capital humain et matériel qui existe déjà.
Considéré comme une richesse intarissable, mieux que le pétrole et le gaz, les pays voisins l’ont bien compris, qu’en est-il chez nous ? Les responsables du secteur ont-ils pris les dispositions nécessaires pour la relance de ce secteur ?
Au siège de la direction du tourisme de la wilaya de Batna, le premier responsable du secteur, Abdelwahab Rabah, nous livre sa vision qui s’inspire de la politique du gouvernement : “Moi, je ne peux vous parler que du tourisme dans la wilaya de Batna. Si, ailleurs, dans les autres wilayas, il ya peu ou pas de sites et monuments historiques, ce n’est pas le cas de Batna. En plus des 19 sites et monuments classés, il y en a 540 autres qui demandent à l’être car ils sont juste répertoriés. Pour ramener le touriste, nous avons quoi lui montrer, et nous avons, également, une infrastructure importante en matière d’accueil et d’hôtellerie.
15 hôtels dont 4 classés, 780 lits et 23 agences de voyages, 5 offices de tourisme, et parmi nos projets, 5 hôtels sont en cours de réalisation, pour une capacité d’accueil de 380 chambres et plus de 650 lits.
Batna est, je pense, la seule wilaya sur le territoire national à posséder 6 zones d’expansion touristique : écotourisme, tourisme thermal, tourisme de montagne et tourisme à caractère climatique.
Il nous reste à opérer une mise à niveau. La culture et l’éducation touristiques sont absentes, mais il y a un grand espoir car, dans la politique de l’État, il y a une prise en charge de ce volet, les agences de voyages sont encouragées à faire du tourisme réceptif. La preuve est que le nombre de touristes ne cesse de s’amplifier.” Et de continuer : “En 2009, nous avons reçu 3 800 touristes et en 2010, 4 500 touristes. Je ne dis pas que c’est mieux, mais par rapport aux autres années, nous progressons et nous allons continuer à le faire.” Nous apprenons qu’un nouveau cahier des charges est à l’étude avec de nouvelles réglementations qui obligent les agences à appliquer le tourisme réceptif et pas uniquement les voyages organisés aux Lieux saints, omra et hadj.
De même, l’allégement des formalités d’acquisition de terrain pour la réalisation de tout projet qui relève de l’hôtellerie. L’agence de voyage Timgad Voyage ainsi que l’hôtel Salim sont donnés comme exemple de réussite par les gens du métier, mais aussi par un bon nombre d’institutions et organismes qui ont fait appel à leurs services.
Au Touring Voyage Algérie, la déléguée régionale Chih Hedda possède sa propre vision du monde du tourisme.
Elle réfute totalement l’hypothèse de l’absence de culture touristique et dit à ce propos : “Rappelez-vous dans les années 1970, les touristes circulaient dans la ville de Batna, et à l’époque déjà ils passaient la nuit chez les villageois à Ghouffi, Menaâ, Benniane. Ils faisaient des affaires avec les petits vendeurs de roses de sable, de tapis et kachabia… Je suis désolé, il ne s’agit pas d’inventer ou de créer, mais juste de relancer. Nous avons un grand déficit en matière relationnelle.
Allez à Ghouffi, vous allez voir que les vendeurs n’ont pas attendu les circulaires ou décisions, ils vendent déjà leurs produits, nous devons seulement organiser le secteur.” Et d’interroger : “Croyez-vous sincèrement qu’un Hollandais ou un Suisse va se déplacer, même si les lieux sont magiques, s’il n’y a ni douches ni sanitaires et autres commodités ?”
Une culture ou une éducation à relancer ce n’est pas une mince affaire.
Des bus et des autocars, toujours escortés par les éléments de la Gendarmerie nationale, prennent la direction d’Arris, Ghouffi, Baniane, comme ça se faisait jadis, mais autrefois, il n y avait point d’escorte. Un autre point et peut-être le plus douloureux et qui empêche le décollage de ce secteur porteur et générateur de richesse.
in liberte du 6/10/2010

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