8 Avril 2013
Dimanche 7 avril à 20:41
Par Rachid Hammoutène
A l’initiation de la radio nationale, via sa radio locale de Tizi Ouzou, il est organisé, depuis avant-hier, une semaine de la montagne.
Une manifestation dont le coup d’envoi a été donné par la secrétaire d’Etat chargée de l’Environnement, Mme Dalila Boudjemaâ, à l’hôtel Tamgout, implanté au creux même de la forêt de Yakouren, en présence des autorités locales, des élus locaux et nationaux et du directeur général de l’ENRS, Chabane Lounakel. Cette semaine sera dédiée, à travers des campagnes de sensibilisation et de volontariat, à la montagne mais surtout pour permettre à cette dernière de refleurir. Une montagne dont la faune, la flore et les cours d’eau sont agressés au quotidien par l’homme. Comme le dira Mme Boudjemaâ, la protection de l’environnement « n’est pas du seul ressort de l’Etat, elle est surtout et avant tout de celui de toutes les citoyennes et tous les citoyens quel que soit leur âge ». La secrétaire d’Etat a souligné l’impérieuse nécessité d’impliquer le citoyen dans la protection de la nature, car l’Etat n’a pas lésiné sur les moyens pour sauvegarder cet environnement.
En témoignent les chiffres avancés par la représentante de l’Etat avec ces 1.200 schémas directeurs de traitement des ordures qui sont déjà réalisés sur un total de 1.541 communes au niveau national, 62 centres d’enfouissement techniques (CET) déjà opérationnels pour atteindre les 112 CET à l’horizon 2014, en sus de la réalisation de déchèteries, de décharges contrôlées et de centres de tri.
L’initiative de la radio nationale, qui fait de la sauvegarde de l’environnement son cheval de bataille, avec l’opération « les éboueurs de la mer » organisée annuellement sur les plages avec la collaboration de Sonelgaz, doit être soutenue et valorisée afin de redorer le blason pour ainsi dire terni de nos montagnes et de nos forêts amochées par des tonnes d’immondices.
Le choix de la forêt de Yakouren pour le lancement de cette cérémonie n’est pas fortuit. Cette pittoresque forêt est en train de subir toutes sortes d’agressions alors qu’elle constituait un havre de paix, de loisirs et de détente. Mais aussi un cadre où la sentence du silence, que rompent le cri des singes magots, dont l’espèce est justement menacée par ces agressions, et le piaillement de certains oiseaux, est source d’inspiration et de méditation.
Les incendies de forêt, les coupes sauvages de bois, les constructions illicites et les décharges anarchiques sont les cibles de cette campagne en direction des montagnes et des forêts qui, comme le soulignera le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, sont chargées de symboles de la révolution algérienne tant elles constituent de hauts lieux de faits d’armes de nos valeureux moudjahidate et moudjahidine qui ont vaincu et brisé l’hydre coloniale.
Pour que les traces laissées par cette valeureuse histoire deviennent indélébiles, nos forêts et montagnes doivent être protégées. Et pour que ni les cours d’eau, ni les fontaines, ni les espaces ne soient pollués.
Rachid Hammoutène