28 Mars 2014
Qui sème un arbre récolte de l’eau…
La commune d’Aït Smaïl est encore très montagnarde, presque enclavée entre ces magnifiques monts qui l’entourent comme de majestueux remparts contre toute forme d’intrusion extérieure. Elle n’en reste pas moins, en réalité, ouverte sur le reste du pays, connectée avec l’ensemble de la planète.
En célébrant le 20 et le 21 mars plus dignement que possible, la journée de l’arbre, puis celle de l’eau et de l’énergie, c’est ce que les membres de l’association « Takkuct », sous la présidence du très dynamique Karim Abdoune, ont voulu se prouver. Une grande partie des jeunes et des notables du village ont été mis à contribution, dans une ambiance plus familiale que solennelle, mais toujours très studieuse.
Exposition de panneaux thématiques, démonstration du fonctionnement d’un panneau solaire, conférences, diaporamas, débats, opération de plantation, tout a été mis en place par ces derniers pour sensibiliser les locaux à des concepts aussi universels que la protection de l’environnement, la gestion de l’eau ainsi que les énergies renouvelables.
La présentation de Mohamed Djazaïri, relatant son expérience de volontariat dans sa commune, Naciria (Boumerdes), suscita à la fois curiosité et intérêt de la part d’un public composé autant de jeunes que de moins jeunes. Pour mon ami, qui avait décidé de m’accompagner dans cette nouvelle aventure écologique et humaine, fût ravi de pouvoir partager avec eux le récit des efforts que lui et ses amis ont mis en branle pour restaurer une source désaffectée, assurant ainsi une fourniture en eau potable gratuite à la disposition des tous les citoyens de sa commune…
Celle de M. Omar Idir , Pdg de la société « Photon Energie » et natif du village fut très professionnelle. Elle permit d’offrir à cette petite assemblée tous les moyens visuels et statistiques pour appréhender les atouts ainsi que les inconvénients d’une utilisation actuelle des énergies renouvelables.
Pour ma part, j’insiste sur la corrélation entre la maîtrise environnementale et la souveraineté nationale. J’ai rappelé également le lien très particulier qui réside entre l’arbre et la présence de l’eau…
Tous les débats qui se déroulèrent ensuite dans la salle de conférence de la maison de jeunes furent à la hauteur de ces deux célébrations consécutives qui se déroulèrent pendant deux jours. Beaucoup de questions ont été abordées et la plupart des interrogations de l’auditoire me parurent très pertinentes… L’audience fût très attentive aux présentations des invités d’honneur…
La première journée s’est terminée par une opération de plantation de 160 cèdres d’Atlas près d’un cimetière situé en hauteur du village. La présence des gendarmes nous a paru tout d’abord quelque peu disproportionnée par apport au nombre de jeunes, de même qu’au regard de l’esprit très bon enfant qui régnait parmi ces ados et préados ravis de participer à cette initiative. Puis, ils se joignirent à nous pour planter ces cèdres et se prêtèrent même à quelques poses pour mon appareil… Opération de séduction en période électorale, initiative sincère ? Peut importe, ce qui comptait, c’est d’avoir l’impression d’une société unie dans une noble cause.
Les forestiers veillèrent au bon déroulé logistique de cette opération et exposèrent à chacun des enfants présents la procédure à suivre pour bien planter ces arbres…
Karim Tedjani.
ALBUMS PHOTOS:
Exposition écologique à Aït Smaïl
Journée de plantation de Cèdres à Aït Smaïl
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