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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

"Une nouvelle zone humide se constitue à Sebkhet Sefioune (Ouargla)" par APS



OUARGLA- Une nouvelle zone humide artificielle est en train de se former au lieu dit Sebkhet Sefioune, à une quarantaine de kilomètres de Ouargla, incidence du mégaprojet d'assainissement de la vallée de Ouargla dont il constitue l'exutoire. Cette zone qui couvre près de 8.000 hectares, dont 2.500 déjà occupés par les eaux refoulées dans le cadre du projet d'assainissement de la vallée de Ouargla, a commencé à prendre forme depuis l'été dernier suite à la mise en service du projet précité, selon la Conservation des forêts de la wilaya.Le site, ou s'est formé un microclimat humide, attire déjà une avifaune constituée, selon un recensement arrêté au 18 janvier 2011, de plusieurs espèces d'oiseaux migrateurs: flamand rose, tadorne Casarca, aigrette gazette, cigogne blanche, héron cendré, chevalier arlequin, et petit Gravelot, a-t-on fait savoir.
A cela s'ajoute une végétation spontanée qui a poussé et qui est constituée notamment de Phragmites Communis, Zygophyllum album et Hallocnémum Strolilacéum. Des études scientifiques sur ce site humide artificiel, nouvellement formée, devront confirmer son évolution en zone humide d'intérêt sur la biodiversité et en lieu de nidification, et non pas seulement de transit, pour les oiseaux migrateurs, ont signalé les spécialistes de la Conservation des forêts de Ouargla. Cette zone humide artificielle de Sebkhet Sefioune vient s'ajouter à une liste de plusieurs zones humides, dont trois classées, se trouvant sur le territoire de la wilaya de Ouargla.Les trois zones humides d'Ain-Beida (1.000 ha) et Oum Raneb (1.200 ha), dans la périphérie de Ouargla, et de Sidi Slimane (100 ha), dans la région de Touggourt, ont été classées en 2004 comme zone d'importance internationale sur la biodiversité, selon la convention de Ramsar. Quatre autres zones non classées, trois dans la région du Grand Touggourt (Merdjadja, Chett El-Bhour et lac Lalla Fatma), et une à Hassi Ben Abdallah, totalisant une soixantaine d'hectares, sont recensées comme zones humides d'intérêt sur la biodiversité, tout aussi importantes.

Elles regroupent une richesse avifaune et végétale très importante, dont une vingtaine d'espèces d'oiseaux migrateurs, notamment le flamand rose, la tadorne Casarca, la tadorne de Belon, le canard Souchet, l'aigrette Gazette, l'échasse blanche, l'Avocette élégante, le héron cendré, le busard des roseaux, la sarcelle marbrée et le grèbe Castagneux.

363 oiseaux migrateurs ont été observés par les ornithologues dans la zone humide de Chott Ain-Beida, 533 dans celle de Sidi Slimane et 57 autres dans la zone de Chott Oum Raneb, selon un recensement, à la mi janvier 2011, de la Conservation des forêts qui explique que les zones humides sont généralement classées en fonction de leur importance sur la biodiversité et sur la qualité de leur gibier, notamment la sarcelle marbrée, la tadorne et le flamand Rose, des espèces vulnérables et protégées.

Parmi les végétations spontanées poussant dans ces zones humides, il est fait état de l'existence des espèces Phragmites Communis, Tamarix, Zygophyllum album, Halocnemum strolilaceum, Zeita, Retama, et Oudeyna Africana. Cependant, une légère réduction de la diversité des espèces, aussi bien avifaune que végétale, est relevée ces dernières années par la Conservation des forêts, conséquence de phénomènes naturels, tels que la sécheresse et les incendies), mais aussi de son agression par l'homme à travers notamment les dépôts anarchiques de déchets et détritus, le braconnage, le rejet d'eau usées, la destruction des sites de nidification et les constructions illicites.

Pour sauvegarder ces sites et les développer, il a été préconisé, outre les actions de sensibilisation du citoyen sur l'intérêt de préservation de l'équilibre écologique de ce milieu naturel et de nettoiement des palmeraies limitrophes, des projets de développement intégré, à l'instar de l'ouverture de pistes, la plantation d'oliviers et d'arbres fruitiers, la construction de bassin d'irrigation, la fixation des dunes et la réalisation et le curage de drains.

La réalisation d'une étude de plan de gestion intégré de développement rural pour les zones humides de Chott Oum-Raneb, Chott Ain-Beida, et Sebkhet Sefioune, est, en outre, projetée dans le cadre du programme de développement quinquennal 2010-2014, a-t-on signalé à la Conservation des forêts. Cette étude, en cours au niveau de la direction générale des forêts, ciblera les principales actions d'intervention pour développer de petites actions d'accompagnement, à travers, par exemple, le développement du petit élevage, la fixation des populations dans leur milieu rural et l'amélioration de leurs revenus, le développement de l'arboriculture, et la protection des zones humides.
Source : Aps
source web: internaute LYES  (Oct 2010)
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