ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )
8 Avril 2013
:02-04-2013 | 0:00
Le rapport des Algériens aux fleurs n’a cessé de prendre de l’ampleur ces dernières années. Sans doute la «bétonisation» de l’habitat en général y est elle pour quelque chose.
Aujourd’hui, sans pouvoir donner avec précision combien chaque ménage consacre à l’achat de fleurs on peut tout de même estimer qu’il ne se prive point de le faire dès que l’occasion se présente. Mais toujours pour rester dans cette tendance il fait encore mieux en ramenant des plantes de familles diverses à domicile. Et précisément sur les balcons.
Il suffit donc en traversant différents quartiers de lever la tête pour s’apercevoir que la quasi-totalité des balcons sont sertis de plantes ornementales. Ce qui n’est pas sans apporter ce petit plus dans un environnement bétonné à outrance et stressant pour le moins. Mais chez les Blidéens on ne badine pas avec la nature tant celle-ci est «livrée à domicile» sans doute d’abord par fidélité à une tradition bien ancrée dans les mœurs locales, ensuite du fait que ce rapport «tout particulier» à la nature et tout ce qu’elle propose comme offrandes contribue grandement à «desserrer l’étau pesant du stress».
Car habiter ces grands ensembles tout de béton vêtus n’est pas une sinécure et contraint ainsi quasiment tous les ménages à dénicher le moindre espace pour y planter le décor si l’on ose dire. Et qui offre comme mérite de concilier un double avantage : celui de conserver intact ce rapport charnel sinon quasi atavique à la terre et ses arpents verts tout en ne négligeant point cet aspect purement décoratif érigé tout de même en «acte civique». Car un blidéen qui ne s’inscrit pas dans cette optique ou option c’est selon n’est-ce pas «n’est pas tout à fait un Blidéen». Et si les femmes notamment savent y faire dans ce domaine autant par le choix judicieux des plantes que du terreau qui va avec et qu’il faut parfois «aller chercher loin», les hommes aussi s’y mettent ; à cet effet il n’est pas rare de rencontrer au niveau des pépinières nombre de chefs de famille dont certains dépêchés ici «en éclaireurs» par leurs épouses respectives.
Bien que parmi ces derniers il s’en trouve également qui «s’y connaissent» soit par passion partagée soit tout simplement parce qu’ils se sont «instruits auprès de leurs épouses». En tout cas l’achat de plantes tend à devenir un véritable phénomène de société. Quant à ceux et celles qui «perdent un peu leur latin » une solution de rechange toute indiquée : l’Internet histoire d’y dénicher quelque plante «exotique» et en mettre ainsi «plein la vue» à la voisine de palier… Au vrai cette passion contagieuse est des plus saine en ce qu’elle casse bien souvent ce spectacle hideux de grands ensembles sans âme et autres cités dortoirs. Bref c’est dire si toutes ces plantes quand ce n’est pas carrément «un jardin botanique» at home mettent vraiment du baume au cœur.
Amar Zentar