ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )
13 Mars 2013
Etrange et paradoxal ! Au moment où l’Etat a consenti des dotations financières colossales, jamais égalées dans les annales du secteur, la production de poisson, elle, semble amorcer une chute particulièrement sensible : 8 200 tonnes, toutes espèces confondues, pêchées au titre de l’exercice 2012.
Un volume de production le plus bas enregistré depuis la dernière décennie, selon les statistiques de la direction de la pêche de la wilaya. Dans un passé relativement récent, le niveau de production culminait presque au double de cette pêche, et sans le potentiel infrastructurel et matériel dont les pêcheurs disposent actuellement. Sur les 8 200 tonnes produites, la part de poisson bleu dépasse les 6 500 tonnes, soit une proportion de plus de 80 %, alors que celle du poisson blanc n’a guère dépassé les 900 tonnes. Parallèlement au revers sensible qu’a subi la production, l’année 2012 aura également été marquée par l’entrée en service de la police de la pêche ainsi que l’observation d’un répit de 4 mois pour permettre le frai des poissons.
En fait, cela a consisté en une tentative de mise en œuvre de la réglementation que personne ne voulait respecter jusque-là.
À l’instar des autres wilayas maritimes, les professionnels de la pêche ont été soumis, avec indemnisation des marins pêcheurs pénalisés, à une trêve de 4 mois, du 1er mai au 31 août. Une suspension de l’activité, circonscrite dans l’aire côtière s’étendant jusqu’à
3 miles du rivage, destinée à accorder le temps suffisant aux poissons de frayer. Selon les affirmations des professionnels du secteur, cette situation peu reluisante n’est qu’une conséquence logique de l’anarchie qui règne en maître dans un secteur qui “permet de s'enrichir à vue d’œil’’, eu égard à l’inflation galopante et à la demande non moins dissuadée pour autant. Outre l’anarchie, et malgré son interdiction, la toujours “dynamique’’ pêche à la dynamite, parachève les effets destructeurs et des fonds marins et des ressources qu’ils renferment.
M. O. T.