Le constat de dégradation des conditions de vie des populations rurales et des écosystèmes qui les sous tendent en milieu rural, attesté par les diverses études et enquêtes menées en Algérie, a
amené les pouvoirs publics à mettre en oeuvre une stratégie de développement rural visant la revitalisation des espaces ruraux, la résorption de la pauvreté et la stabilisation des revenus des
ruraux par le développement de l’emploi en milieu rural, plus particulièrement dans les zones de montagnes et les milieux steppiques. C’est dans cette perspective que le plan complémentaire de
soutien à la croissance économique, initié par l’Etat pour la période 2005-2009, consacre prés de 3 milliards USD pour le développement rural sur une consistance globale du programme de 42
milliards USD.
La relance du développement rural par les infrastructures est évidemment une bonne idée en soi. Les économies des pays industrialisés à l’instar des USA et de l’UE ont procédé de la même manière
pour développer l’emploi et soutenir la croissance économique. Mais en Algérie le caractère flou des politiques de développement agricole et rural posent problème.
Quels sont les capacités de l’Algérie en termes d’absorption, de suivi des dépenses, d’impacts et de profits attendus ? Se focaliser sur une lutte contre la précarité pour le moins hypothétique
relève du lyrisme politique et participe d’une démarche pour le moins irrationnelle face au délabrement des institutions locales (APC, administrations agricoles, succursales et agences bancaires,
centres de développement…)
La question qui se pose aujourd’hui est par conséquent celle de savoir quel profit va en tirer le monde rural en termes d’organisation, de capacités de production et de reproduction des ressources
naturelles.
Un débat et des questions en perspective?
http://www.skytopic.com/112241318-ressources-et-developpement-rural-en-algerie-quel-impact