Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

Tizi-Ouzou Des mois après les états généraux de l’environnement Tout reste encore à faire !

Les déchets ménagers sont partout en Kabylie. Les bas côtés des routes sont tous jonchés de divers détritus, bouteilles et sachets en plastique. Les oueds sont devenus un réceptacle de tas d’ordures, de véritables décharges. On semble jeter de tout partout ! ça dénature le décor. Sur la voie publique, en ville et dans les villages, en dehors de certaines rares localités, on y retrouve nulle part l’expression des fameux états généraux de l’environnement initiés du temps de l’ex-wali Abdelkader Bouazghi. Et dire que l’administration a cumulé conclaves et volontariats inachevés pour aboutir aujourd’hui encore au point zéro !

Parler d’écologie et de protection de l’environnement dans la wilaya de Tizi-Ouzou, comme dans toute l’Algérie, c’est faire, toute proportion gardée, dans la science fiction. On se situe dans le rôle d’un quidam qui projette, qui lance des plans sur la comète, qui délire en dehors d’une réalité qui est alarmiste, gravissime et n’augure rien de beau pour l’avenir de nos enfants. Selon Mme Haddadou, directrice de l’environnement, «trois des sept programmes de gestion de déchets fonctionnent. Le reste subit, pour une raison ou une autre, l’opposition des citoyens». «Les CET à l’arrêt jusque-là sont Illoula, Bouhlalou (Aghrib) et Mizrana.

Des CET à l’arrêt et un paysage horrible !

De plus, l’entassement des ordures aux rivages des rivières, du barrage de Taksebt est alarmant», poursuivra-t-elle. Il va sans dire que le citoyen, lequel devrait se préoccuper, de prime abord, de son bien-être, de sa santé et celle de ses enfants, est dans ce cas de figure plutôt dilettante et peu coopératif.

Une initiative très louable vient d’être prise à cet égard par l’association «Arc-en-ciel» de Tizi-Ouzou, laquelle a amené les citoyens de la daïra de Larbaa Nath Irathen à signer une «Charte pour l’environnement». Ils se sont réunis dernièrement sous la houlette des directions de l’environnement, du tourisme et de l’APW, et ils ont tenu à mettre l’accent, lors de cette première dans la circonscription administrative, «sur la nécessité d’assurer une propreté continuelle des territoires des villages situés en amont du barrage de Taksebt.

Pas moins de 15 communes y déversent leurs eaux usées, sans compter les ordures ménagères charriées par les eaux pluviales où abandonnées sur place par des automobilistes de passage. Par cette charte, les représentants des villageois comptent associer les pouvoirs publics et les collectivités locales à une solution au problème que constitue la pollution de ce grand ouvrage hydraulique, qui pourvoit aux besoins en eau potable la wilaya de Tizi-Ouzou. Autres objectifs : s’unir pour organiser des actions de volontariat (Tiwizi) et de sensibilisation sur la protection de l’environnement et de la biodiversité à l’heure du réchauffement climatique, investir dans la gestion des déchets et des énergies renouvelables, réhabiliter l’agriculture de montagne.

De son côté, «Arc-en-ciel», en tant qu’initiatrice de ce programme, «s’engage à assurer la coordination entre les comités de villages signataires de la charte pour l’environnement et la propreté», a indiqué Rachid Doufène, président de cette association fraîchement créée. «Il est de notoriété publique que toute économie ne saurait évoluer que dans un environnement propre. Force est de constater que le nôtre est souillé. Nous en avons fait un dépotoir à ciel ouvert. Afin de faire face à ce drame, les citoyens devraient s’unir, en dehors de toute considération politique, pour déclencher une dynamique de nettoyage, d’embellissement et d’animation pérenne», poursuivra-t-il.

Dans la même optique, il est prévu, en coordination avec l’APW, une journée thématique sur l’environnement, à laquelle seront conviés les directions de wilaya concernées et les présidents d’APC. C’est une initiative citoyenne géniale qui vient à point nommé, d’une part, responsabiliser le citoyen quant à la propreté de son environnement et, d’autre part, mettre un terme à la démobilisation de ce dernier qui incombe tout à l’Etat, même ce qui le concerne au premier chef.

D’autres sources de toxicité

Il n’y a pas que les ordures ménagères, les déchets solides, hospitaliers et toxiques qui nous empoisonnent la vie. Il y a les émanations dont la toxicité est encore plus dangereuse pour la santé des Algériens. S’il a été établi que le carburant diesel est le plus néfaste pour les citoyens, en Algérie, sa consommation est restreinte mais l’utilisation de l’essence à plomb et des gaz qui se dégagent à l’air libre est plus mortelle à terme.

Le département de la médecine préventive avait déjà alerté les autorités sur le danger qui plane et la courbe ascendante des maladies respiratoires causées par le mûrissement de ces agents pathogènes. «L’Algérie est le seul pays qui continue d’utiliser l’essence avec plomb, sachant que ce carburant est banni depuis une vingtaine d’années dans le monde», note un chercheur algérien établi au Canada. Des recherches dans de prestigieux laboratoires ont conclu que le taux de concentration de plomb dans le sang de 75 µg/l entraîne des déficits intellectuels chez les enfants. Plus le degré de toxicité augmente, plus la santé respiratoire est menacée.

Selon des données du ministère de la Santé, près de 2 500 Algériens sont morts suite aux complications de maladies respiratoires accentuées par les résidus de plomb nocifs. Pour le cas algérien, l’absence de statistiques sur les taux de rejet du plomb de l’essence ne peut renseigner sur les seuils tolérés ou maximaux de tels rejets. Mais rien n’est fait pour autant afin de limiter les dégâts. Nous avions posé la question à propos des gaz d’échappement, la directrice de l’environnement de wilaya répond de façon péremptoire et laconique : «nous n’avons pas les moyens». Il faut savoir, d’autre part, que les CET ne sont pas la panacée et il serait utile de penser à autre chose tant qu’il est encore temps.

Sadek A. H.


Read more at http://www.depechedekabylie.com/evenement/164392-tout-reste-encore-a-faire.html#zcI6EAsECXOPKq3k.99

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article