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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

"La femme rurale, un agent socioculturel et économique" par Reda Cadi

"La femme est l'avenir de l'Algérie. L'homme algérien se libérera de certaines  de ses limites en laissant la femme algérienne participer librement  à la construction de ce pays ."

Karim Tedjani

 

 

Wilaya à vocation agricole, Aïn Témouchent ne compte que trois villes relativement importantes (Aïn Témouchent, le chef-lieu de la wilaya, Beni Saf et Hammam Bouhdjar) et une dizaine de villages. La population de cette wilaya est donc principalement rurale ou rurbaine. Et le développement de l’économie locale doit prendre en considération cette donne, avec toutes ses caractéristiques socioculturelles. Il s’agira donc de mettre à contribution et d’exploiter toutes les potentialités et les forces productrices de ces zones.

C’est dans cette perspective que s’inscrit la politique de promotion de la femme rurale qui vise en premier lieu son intégration en tant qu’acteur à part entière dans la dynamique de développement. Et c’est dans ce cadre que la wilaya d’Aïn Témouchent a initié de nombreuses actions au bénéfice du monde rural en général et de la femme en particulier. L’une de ces actions a porté sur la formation. A ce titre, les daïras et les communes de la wilaya ont été invitées à ouvrir des annexes de formation au profit de la femme rurale, a affirmé la directrice de la formation et de l’enseignement professionnels, Mme Malika Ghit, citée par l’APS. Ces espaces sont exploités pour la formation en couture, tissage, artisanat et autres spécialités, sous l’encadrement d’enseignants du secteur.

A Tamazougha et à El Malah, des locaux ont été ouverts et équipés alors que, dans la commune d’Ougb Ellil, 15 jeunes filles ont bénéficié d’une formation d’apicultrice qui leur a permis d’obtenir des microcrédits de l’Agence nationale du microcrédit (ANGEM) et des parcelles de terrain pour l’installation des ruches. Les CFPA Aïn Larbâ, El Kihal, Hammam Bouhadjar et Aïn Témouchent ont par ailleurs assuré durant trois mois des formations en informatique pour des femmes rurales et leurs enfants. Et elles étaient nombreuses à se porter candidates, ajoutera Mme Ghit qui soulignera que les femmes montrent beaucoup d’intérêt pour tous les programmes de formation qu’on leur propose car elles sont conscientes qu’ils leur permettent d’avoir leur autonomie et d’être économiquement productives. En plus de la formation, la direction de la formation et de l’enseignement professionnels accompagne ses stagiaires pour leur insertion dans le monde du travail.

Pour sa part, le directeur des services agricoles, Othmani Houari, a mis l’accent sur l’importance du nombre des femmes rurales travaillant la terre dans la wilaya d’Aïn Témouchent. Ces femmes bénéficient des avantages accordés par les pouvoirs publics au développement de l’agriculture. Au total, ce sont plus de 300 femmes rurales qui ont une carte d’agricultrice, selon le président de la Chambre agricole. Et pour une meilleure organisation des activités féminines, une association des femmes rurales professionnelles a été créée dernièrement au chef-lieu de wilaya.

Cette association qui sera la courroie de transmission entre ces professionnelles et l’administration devra aussi travailler à la redynamisation de certaines activités artisanales en voie de disparition. Aïn Témouchent dispose d’une autre association de promotion de la femme rurale, œuvrant, selon sa présidente, Mme Kherchiche, à apporter aide et assistance à ses adhérentes qui bénéficient

de plusieurs actions de sensibilisation et de formation portant sur l’amélioration de leurs conditions de vie. Des formations sociales, sanitaires sont ainsi organisées régulièrement à leur intention. Le conservateur des forêts soulignera que les différentes actions qu’initieront des femmes ou des associations de femmes pourront être intégrées dans le cadre des nombreux Projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) mis en œuvre à travers la wilaya. Car, rappellera-t-il, c’est une stratégie participative nécessitant la mobilisation de toutes les capacités humaines disponibles afin d’en faire bénéficier toute la collectivité. Avec la nouvelle stratégie visant la priorité à accorder, dans le cadre des PPDRI, à l’activité économique, les femmes rurales ont un rôle déterminant à jouer pour la stabilisation des populations, a-t-il affirmé. Pour cela et parallèlement aux actions portant sur l’amélioration des conditions de vie des habitants du monde rural, les pouvoirs publics procèdent à la distribution régulière de têtes de cheptel, de ruches apicoles, et d’arbres fruitiers. L’habitat rural n’est pas en reste, puisque d’importants quotas ont été attribués aux citoyens concernés.

 

 

Source: http://www.latribune-online.com/magazine/31230.html?print

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